271.	NAPOLÉON III - L.A.S., 4 pp. in-8 gr. ; St Cloud, 23.VII.1869. 
Papier à son chiffre couronné et à l'en-tête imprimé du Palais de 
St Cloud.	(2500.-)	1800.-


Extraordinaire missive d'argument militaire, adressée à un maréchal 
(François Certain CANROBERT, commandant l'armée de Paris), pour lui 
faire part de son opinion quant à la manière d'opérer au sein de l'armée 
française : «... Nous sommes à une époque où il faut faire une grande 
attention à toutes les mesures que l'on prend afin de ne pas indisposer 
l'armée...», écrit l'empereur. On prendra donc soin d'interdire «... aux 
officiers généraux de porter devant les troupes les décorations 
étrangères... [car elles] font disparaître pour ainsi dire les décorations 
françaises moins élevées en grade...». Il est cependant préférable de 
ne pas «... étendre la même [interdiction] aux officiers des grades 
inférieurs qui ont... des croix étrangères... bien gagnées...». Seules les 
décorations étrangères d'un grade supérieur à la Légion d'honneur 
pourront être portées. 

Suivent quelques lignes sur les critères utilisés 
par le destinataire pour l'avancement d'officiers, qui préoccupent 
beaucoup Napoléon : «... il faut songer à l'esprit démocratique qui existe 
dans l'armée... Là comme dans les autres rangs... il faut faire la part de 
l'ancienneté. Je vous recommande instamment de revenir sur cette 
décision...». L'empereur regrette l'éloignement du maréchal car il aurait 
«... préféré vous dire tout cela de vive voix...». Une année presque jour 
pour jour avant le début des hostilités avec la Prusse (18 juillet 1870) ! 


272.	NAPOLÉON III, Mort de - EUGÉNIE de Montijo (1826-1920) 
Impératrice des Français -

L.A.S. sur papier de deuil, 4 pp. in-8 ; 
Chislehurst, 8.II.1873.	(800.-)	600.-


Emouvante réponse au message de condoléances que lui a adressé le 
général Christophe Michel ROGUET (1800-1877) juste après la mort de 
Napoléon III dont il était l'aide de camp : «... nous devons nous 
soumettre à la volonté de Dieu. Mon fils [NAPOLÉON IV] en prononçant 
cette parole de résignation sous l'empire du coup terrible qui venait de 
briser son coeur nous a appris à tous à nous soumettre à des décrets 
impénétrables. Dieu veuille mettre dans son coeur toutes les vertus dont 
le Père lui a laissé l'exemple !...», etc. Napoléon III était mort depuis un 
mois.


273.	NEHRU Jawaharläl (1889-1964) Disciple de Gandhi, Premier 
ministre de l'Inde dès son indépendance en 1947 - L.S., 1 p. in-4 ; New 
Delhi, 4.II.1963. En-tête : Prime Minister's House.		(300.-)	
200.-


A Koca POPOVIC (n. 1908), ministre des Affaires étrangères de 
Yougoslavie. «... I am grateful to you for the message... I send you all 
my good wishes... and hopes for peace and prosperity during this 
year...».


274.	[Marie-Louise] NEIPPERG, Adam Albrecht, comte de 
(1775-1829) Général autrichien. Grand maître du palais de 
l'ex-impératrice Marie-Louise à Parme, il devint son amant, puis son 
époux morganatique - L.A.S., 1 p. in-8 ; Vienne, 1.III.1816.		
(250.-)	150.-


Neipperg confirme le rendez-vous de sa maîtresse : «... S.[a] M.[ajesté] 
vous attend toujours à onze 1/2 à déjeuner... S. M. désirerait que nous 
nous entendions aujourd'hui pour les payements...», etc. Deux mois plus 
tard, Marie-Louise prenait possession du Duché de Parme, alors que 
Napoléon Ier languissait dans son exil de Sainte Hélène. 


275.	NEUKOMM, Sigismund von (1778-1858) Compositeur, chef 
d'orchestre, pianiste et organiste autrichien, élève de Haydn - 
MUSIQUE A.S., 5 pp. in-8 ; Friedberg, 17.VII.1842.	(1500.-)	
1000.- Précieux manuscrit original complet (page de titre et 4 pp. de 
musique) d'un «Ave Maria à 4 parties, avec... accompagnement 
d'Orgue». Signé en entier par Neukomm sur la page de titre, et de son 
paraphe à la fin où le musicien a ajouté la date et le lieu 
(Friedberg-in-der-Wetterau, ville d'Allemagne, Hesse). Ratures et 
corrections, paroles du chant en latin. Peut-être inédit. 


NOBEL, Prix : Voir numéros 10, 55, 72, 76, 80, 85, 87, 101, 117, 121, 
154, 164, 173, 176, 178, 202, 216, 236, 256, 266, 315, 322, 330, 366 
et 369.


276.	NOURRIT Adolphe (1802-1839) Ténor français à la voix 
splendide - L.A.S., 1 p. in-4 ; [Paris], 19.II.1837. Adresse et marques 
postales sur la IVe page.	(450.-)	300.-


Il n'a pas eu besoin de recommander Madame Bibre, dont le talent est 
connu de son beau-père ; celui-ci s'occupera donc de son 
correspondant «... ainsi que vous le désirez...», etc. En 1837, Nourrit 
allait quitter la France où le succès du ténor Duprez était venu 
supplanter le sien. Les autographes de ce premier interprète de 
plusieurs opéras importants de Rossini, Meyerbeer, Auber et Halévy - 
qui se suicida parce que ses triomphes passés ne se renouvellaient plus 
! - sont très peu communs.


277.	OFFENBACH Jacques (1819-1880) Compositeur d'origine 
allemande- L.A.S., 3 pp. in-12 ; Milan, 6.XI.1870. Papier à son chiffre 
«J.O.» imprimé.	(750.-)	500.- Il est sur le point de laisser Milan 
pour n'y revenir que dans quinze jours. Ayant cherché en vain à 
rencontrer son correspondant (l'éditeur SONZOGNO ?) àson adresse 
privée et àson magasin, Offenbach lui propose de venir le rejoindre un 
moment àson hôtel où il l'entretiendra de leurs affaires.  Durant la guerre 
franco-prussienne, Offenbach fit tout pour éviter d'y être mélé : il se 
rendit à Bordeaux, puis à Milan (pour ses affaires, comme on le voit ici !) 
et enfin il trouva refuge à San Sébastian où sa femme l'avait précédé 
avec leurs enfants...