Catalog 35 - Internet WEB access


142. HADIK Andreas (1710-1790) Feld-maréchal autrichien. Il se distingua dans la guerre de Sept Ans et s'empara de Berlin et de Pirna en 1757 - L.S., 1/2 p. in-folio ; Vienne, 29.IV.1786. Adresse et sceau sous papier sur la IVe page. (250.-) 150.-

Au bureau central du Génie, "... auf die Herstellung eines Verpflegs-Magazins...", dans une ville du Nord de la Croatie.

 

143. HAECKEL Ernst (1834-1919) Naturaliste allemand, partisan convaincu du transformisme de Darwin - Pensée A.S., 1 p. in-12 obl. ; Iéna, 9.III.1909. Pièce jointe. En italien. (250.-) 150.-

Pensée tirée d'un texte de Giordano Bruno, à laquelle se sont également inspirés, dit-il, Spinoza et Goethe : "Le même esprit divin gouverne toutes choses et tout renferme en soi une parcelle de la substance divine" (traduction). Joint : feuillet in-8, daté du 19 oct. 1899. portant un message A.S. de remerciements adressé au Dr Erhardt à Rome.

 

144. HAWAII, Emma des (1836-1885) Reine dès 1856. Fille d'un chef local et d'une anglaise, elle avait épousé le roi Kaméhaméha IV - P.S., 8° ; vers 1860/1865. (600.-) 400.-

Cette jeune femme à la vie romanesque signe ici sur un feuillet à l'en-tête imprimé à sec (lion grimpant avec devise "On Ward" et chiffre "B") appartenant à un Lord anglais. Au bas, signatures autographes de deux autres personnages hawaiiens : "Kiliwehi" et "W. Hoapil". Ce genre de document est de plus en plus rare !

 

HELVETICA : Voir les numéros 4, 5, 15, 47, 49, 51, 77, 113, 114, 115, 116, 117, 131, 146, 155, 158, 228, 231, 235, 266, 276, 280, 302, 320, 321, 322, 327 et 344.

 

145. HENGSTENBERG Ernst Wilhelm (1802-1869) Théologien protestant allemand, l'un des chefs de l'orthodoxie luthérienne - L.A.S., 1 p. in-8 ; (Berlin, vers 1850). Adresse autographe. (400.-) 300.-

Au libraire berlinois Bernhardi, du "Oehmigke's Buchh. - Burgstr. 10", afin de savoir pourquoi on refuse de lui payer le produit de la vente de ses livres pour en utiliser le montant pour couvrir les frais de publication de sa revue Evangelische Kirchenzeitung. "... Die Berichtigung meiner Bücherrechnung hat bisher immer Herr Oehmigke übernommen und mir den Betrag bei der Abrechnung für die Ev.[angelische] K.[irchen] Z.[eitung] in Rechnung gebracht...". L'affaire semblant traîner en longueur, le théologien suggère une autre solution. Hengstenberg fut un éminent bibliste. Auteur de plusieurs commentaires, c'est en 1827 qu'il fonda son célèbre journal sur l'Eglise Evangélique qu'il dirigea jusqu'à sa mort.

 

146. HENRI II de Valois (1519-1559) Roi de France dès 1547, fils et successeur de François Ier - L.S. "Henry", 1 p. in-folio obl. ; Fontainebleau, 15.VI.1555. Parchemin. Adresse au verso. Rare ! (5000.-) 3500.-

Document historique ! Par cette lettre très officielle, le roi de France répond à ses "... très chers et grans amys alliez, confederez et bons compères, Les advoyer, conseil et communaulté de Berne...". Ces derniers lui avaient écrit pour le "... prier de permectre à Jehan de Barry, Sieur de la Regnauldye qu'il puisse négocier ses affaires en n.re roiaulme et feyr du bien qui luy pourra advenir sans que personne le puisse inquieter, ne molester d'aultant qu'il n'a voluntairement habandonné n.re dict roiaume, en a esté banny et chassé...". Le roi de France fait remarquer qu'au moment où ses correspondants lui écrivaient, ceux-ci n'avaient probablement pas encore "... entendu les cas infames et capitaulx dont le dict de la Regnauldye estoyt chargé et coupable, ni aussi comme il a brisé par force les prisons de notre ville de Dijon, avec les armes à la main. Luy et ses complices sont sorty de notre dicte ville accumulant toujours nouveaulx crimes et forfaits...". Henri II ne peut donc se contenter d'envoyer son ambassadeur à Berne avec les pièces justificatives demandées ; il prie ses correspondants de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour arrêter le sieur de la Renaudie ; celui-ci sera d'ailleurs impliqué plus tard dans la conjuration que les Huguenots firent en 1560 contre les Guises.

Condamné pour avoir falsifié certaines pièces d'un procès, Jean de BARRY, Sieur de la RENAUDIE était parvenu à s'évader de prison avant de s'exiler en Suisse. Il vécut à Genève et à Lausanne où il se lia avec les émigrés protestants français et connut CALVIN. Vindicatif, il offrit son service aux complices d'un conjuration calviniste en France qui visait à s'emparer du jeune roi François II. Au début de l'année 1560, il fut dénoncé par un ami et tué dans la forêt de Château-Renard ; son corps fut pendu à Amboise avec, sur le front, un écriteau portant ces paroles : "Chef des Rebelles".

On sait peut de choses de la vie du Sieur de la RENAUDIE ; ce document est donc essentiel pour la connaissance des agissements du jeune calviniste antérieurs à la conjuration. La pièce est contresignée par Jacques BOURDIN († 1567), secrétaire d'Etat d'Henri II puis de François II et de Charles IX, chargé du département des Affaires étrangères.

 

147. HENRI IV de Bourbon (1553-1610) Roi de Navarre dès 1572, puis de France dès 1589 après l'assassinat d'Henri III - L.A.S., 1 p. in-4 ; Agen, 27.VII.1577. Adresse autogr. au dos. Très rare ! (5000.-) 3500.-

Ecrite personnellement par le futur roi de France à l'un de ses plus proches collaborateurs, le Toulousain Louis Bertier, Seigneur de Saint-Geniez, cette lettre se situe au moment très crucial des tractations qui prédédèrent la signature de la paix de Bergerac, suivie par l'édit de Pacification (Poitiers, sept. 1755). Henri de Bourbon informe son correspondant "... que voyant la longueur qui metent a venir les deputez, j'ai arresté de recommancer et continuer la conferance (avec les envoyés des Catholiques) mardy prochain, où j'eusse désiré que vous vous eussiez peu trouver...". Il accepte cependant que son ami ne soit pas à ses côtés lors de ces tractations, "... voyant le besoing que vous faictes de par dela...", et l'incite à continuer dans le sens convenu et notamment de "... me tenir adverty comme toutes choses se passeront et de ce que vous entendez des ennemys...".

La sixième guerre civile, en six mois d'hostilités, avait été fatale aux Huguenots. Le roi Henri III de France envoya Biron et Villeroy auprès du roi de Navarre, chargés de faire à ce prince des propositions honorables. L'édit de pacification de Poitiers fut suivi de la signature, à Bergerac (17.IX.1577), de 48 articles secrets qui regardaient principalement l'exercice du culte réformé, la validité du mariage des prêtres et des moines, la création de Chambres mi-parties, etc. Les lettres entièrement autographes d'Henri IV sont rares ; celles datant de la période des guerres de religion le sont tout particulièrement !

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